Je me souviens de cette nuit, je m'en souvient encore comme si elle etait d'aujourd'hui. Comment oublier ce qui hante vos reves et regit votre vie. Je ne sais plus combien cela fait de temps, il s'ecoule si vite, et je n'ai pas pris la peine de le compter. Tout ces evenements me paraissent juste lointains, comme echo d'une vie banale et ininterressante.
J'etais jeune , et j'habitait dans un hameau de quelques maison, à l'ecart de la grande ville. Mes parents etaient des gens simples, ils ont pourtant tenus a ce que j'ai une education irréprochable. Combien d'heures ai je pu passer à etudier avec les Soeurs du Couvents. Trop... Et pourtant, si je sais lire et ecrire c'est bien grâce à elles, maigre consolations des efforts fournies et des punitions excessives. Les murs du couvent me revulsaient, une vrai geole, et malgre cela j'y suis resté plusieurs années. Des années bien trop longues a mon gout. Comme toutes les jeunes filles de mon age , je revais de cet amour uthopique et irrealiste qui fleurissent dans les livres de contes. Aussi , quand cet homme tenebreux est arrivée dans notre petit village, j'ai cru tomber amoureuse. Foutaises! Je me rappelle encore ce regard emeraude perçant, ses levres sensuelles et son corps finement sculté dans le roc.Oh il etait tres bel homme, et magnetique en plus de cela! La etait tout le danger. MOn amie Nanon et moi meme passions notre temps a rever, esperant le bonheur d'un moment fugace entre ses bras. Lorsqu'il me proposa de le rejoindre, cette nuit la , dans la clairiere non loin de ma maison, mon coeur bondit de joie. Ce qui me sauva peut etre , c'est de l'avoir dis a Nanon. Ses yeux me lançaient des eclairs , tandis que la jalousie deformait ses traits agréables.Je n'aurais jamais cru qu'elle irait elle aussi à notre rendez -vous.
Le soleil s'etait couché, le ciel rougeoyait encore avant les premieres obscurité de la nuit. Le ciel etait degagé et l'on pouvait apercevoir les premieres etoiles scintiller. La lune aussi ronde qu'une pomme aux refletx argenté distillait avec parcimonie ses rayons nocturnes. J'etais là, allongée dans l'herbe à attendre cet amant virtuel. Je n'ai rien sentie venir, rien entendu de suspect, à vrai dire j'etais plongée dans ma contemplation de la nuit, et dans mes reves secrets.
C'est un hurlement , lugubre qui me tira de cet etat de somnolence. Un chant de mort, un cri de femme. Je me relevait prestement , en guettant autour de moi l'obscurité angoissante. Et je la vis.. elle courrait, les bras tendus vers moi avant qu'une forme noire l'engloutisse dans un grognement sauvage. L'eclat mordoré des yeux de la bete se posserent sur moi. J'aurais du courrir, je voulais courrir. Dans ma fuite, je ne cessais de m'entraver , manquant a chaque pas de m'etaler par terre. Son haleine chaude et fetide dans ma nuque me fit frissoner. Ses crocs s'enfoncerent dans mes bras et ses griffes me tailladerent sans pitié. Je sais que j'ai hurler. Je sais que j'ai pleurer, implorant tous les Dieux de ce monde. Des lambeaux de chairs sanguignolantes pendaient de mes membres. La bete se repaissait de ma peur et de ma vie. Ma vue etait floue, aveuglée par une douleur sans nom. De ce qui s'en suivit je n'ai nul souvenir.
Je me suis juste reveillée quelques semaines plus tard... ma mere etait a mon chevet pleurant a moitié comme elle le faisait depuis qu'ils m'avaient sauver des griffes de la bete. Oh elle n'etait pas morte, il l'avait juste blessée, suffisament pour qu'on vienne me secourir. Mes blessures s'effacerent rapidement, trop peut etre pour cette bourgade de gens supersticieux. Je me souviens d'avoir entendu une voisine dire que je n'etais pas normale pour guerrir sans sequelles et aussi vite... une sorciere a t elle dit.
Ce qui etait etrange c'est que je me sentais differente , plus libre, plus sauvage. Chaque nuit la lune m'appelait et je me surprenait a rester dans le jardin des heures entieres pour la contempler. L'appel etait irresistible mais il fut bien pire à la pleine lune suivante. Mon corps n'y resistant pas se transforma , et bientot mon hurlement se mela à celui qui m'avait chassée. Je ne suis jamais retournée la bas. Je n'ai jamais revu mes parents, mais je ne regrette rien. J'aime cette vie sans autre attache que celle de sa meute. J'aime cette vie de totale liberté ou je peux etre entierement moi-meme
Sujet: Le jour du loup 
Lun 20 Nov - 16:04
